Suite au convoyage du bateau à bulles jusqu'à Brest, Rémi,
Nico et Mathieu (Le Roux) m'ont rejoint à la marina. Après une très (trop)
courte nuit, le réveil sonne. Alors qu'il ne fait pas encore jour, nous nous
dirigeons vers la sortie du goulet de Brest afin de profiter de la fin de la
marée descendante, de la renverse, et du début du flot à l'entrée du chenal de
four, qui a lieu vers 06h00 ce matin là.
La traversée a été rapide, très rapide, avec des vitesses
moyennes proches de 8 nœuds durant de nombreuses heures. La mer étant
encore chaotique, suite aux nombreux trains de dépressions des jours
passés, nous mettons toute la toile, travers au vent, par 14 à 17 nœuds.
Face à la houle, et dans une mer croisée infecte, il ne faut pas longtemps pour
que les premières nausées ne fassent leur apparition. J'y passerai moi même par
trois fois. Impossible de tenir à l'intérieur, faire le moindre repas relève de
l'exploit sportif..
Bienvenue à bord du train express Pikourous, à destination
des Scilly.
Les gars me le diront plus tard, et je les rejoint
volontiers sur ce point, ils se sont demandés ce qu'ils pouvaient bien foutre
là...
Tout ça a été bien vite oublié : à 2 heures du matin,
nous contournons le phare de Bishop rock après avoir traversé sans
encombre les rails d'Ouessant, signe de notre arrivée prochaine, et bien
attendue. Après avoir accroché sans difficulté notre anneau entre Tresco et
Bryer, nous ne nous ferons pas prier pour retrouver enfin nos couchettes. 2
heures et demi de sommeil en près de 40 heures, c'est peu, et ça demande une
belle récupération.
Le lendemain nous réserve une superbe surprise :
mes compagnons de voyage découvrent alors les beautés de ce mouillage, sous un
grand soleil qui ne nous quittera plus jusqu'à Dublin. Après deux bons repas
(dont un fish and chips dévorés en quelques secondes), un grand tour
de l’île, quelques heures de farniente à profiter du mouillage et une
nuit complète, nous sommes de nouveau d'attaque pour entamer la plus
longue partie de notre périple. Les conditions s'annoncent parfaites, et elles
le seront: vente modéré (9 à 14 nœuds) stable en force et en
direction nous permettront de mettre le spi (abord l'asymétrique puis le
symétrique après une légère bascule par l'arrière) et de le conserver presque
jusqu'à Dublin. La nuit, magique, a permis aux gars de découvrir l'esprit si
particulier de ce genre de traversée, ses impératifs, ses glissades, son
sommeil entre deux eaux...
Finalement, nous arriverons à la nuit tombée, après 34
heures de traversée. Tout juste à temps pour aller boire une pinte (ainsi que
ses petites soeurs) après quelques péripéties pour réussir à sortir du port, et
surtout à s'assurer que nous pourrions y rentrer à nouveau à notre retour :
l'entrée barricadée avec vérificateur d'emprunte digitale a également fait son
apparition à Dublin..
Nous finirons la nuit bien tard, ou bien tôt, et la remise
en ordre du bateau se fera avec une belle gueule de bois.
Les gars sont enfin repartis, ravis je crois, déconnectés
c'est certain, et fiers je pense d'avoir réalisés une belle traversée pour
rejoindre Dublin à la seule force du vent. Pour ma part, je suis content
d'avoir pu profiter d'une belle traversée (385 miles au total,
depuis Brest, plus 85 pour l'y amener), plutôt facile compte tenu de la météo
dont nous avons bénéficié, grâce à un bateau parfaitement préparé, il faut
le reconnaître. Et surtout, de ne rien avoir cassé :-)
Reste aux parents à l'amener en Islande, en espérant qu'ils
bénéficieront également de belles conditions de glisse.
RDV à Reykjavík donc !!!
La visite guidée du Pikourous, c'est ici :
L'interview officielle :
La levées des couleurs :
La visite guidée du Pikourous, c'est ici :
L'interview officielle :
La levées des couleurs :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire