mercredi 17 juillet 2013

Les fjords de l’Ouest de l’Islande

Vendredi 12 juillet, les conditions météorologiques nous autorisent effectivement à un départ… au moteur. Pas de vent annoncé pour les quelques jours à venir, mais plus de brouillard : nous décidons de partir. La navigation n’est pas trop pénible car la mer est calme, et le bateau avance bien. Nous poussons même le moteur pendant 1 heure, histoire de le décrasser. Nous avons une bonne visibilité et le paysage est magnifique. En fait, nous contournons le Hornstrandir, une langue de terre considérée comme l’un des derniers secteurs sauvages d’Europe. Plus d’habitants depuis 1950 (chassés par les difficultés liées au terrain et aux conditions météorologiques), pas de route, pas d’hébergement, ni de ravitaillement, des sentiers à peine tracés, et des fous du trekking. D’autant que ce secteur est dominé par un glacier, le Drangajökull, que nous avons tout le temps d’admirer. 8 heures de moteur et plusieurs falaises de 300 à 500 mètres de haut plus tard, nous mouillons l’ancre à côté de Pangey à Hornvik à la pointe Nord. Bien sûr, lorsque nous rentrons dans le mouillage, quelques risées catabatiques nous accueillent, juste de quoi nous empêcher de débarquer… Le temps est sombre, et il est difficile d’admirer le panorama : nous nous rattraperons le lendemain matin. Le ciel se découvre cependant en toute fin de journée ce qui nous permet de photographier le soleil de minuit, celui qui éclaire au moment même l’Amérique !
Soleil de minuit

Sous les falaises
Samedi nous nous levons sous le soleil, et un peu de vent est annoncé : nous préparons le spi !  En fait, nous n’aurons pas l’occasion de le hisser, et ferons plus de moteur que de voile. Le meilleur moment sera celui que nous passerons sous le vent du Drangajökull (le glacier) avec une accélération nette du vent. L’arrivée à Isafjörður est sympa : tout au fond d’un fjord qui donne dans un fjord beaucoup plus vaste, entre de hautes falaises, et accessible par un cheminement entre une piste d’aérodrome et des hauts fonds. 
Le pétrel au décollage
Pour la première fois, nous rencontrons des voiliers islandais et leur équipage, et l’un d’entre eux nous fait une petite place à couple. Nous sommes bientôt entourés d’un Irlandais (qui va s’installer ici), d’un Islandais (qui va lui acheter son bateau), d’un Finlandais (en escale longue durée)… 
Isafjördur : convivial
Nous envisageons de repartir dès le lendemain matin car le temps commence à courir, mais nous recevons un mail du navigateur belge avec lequel nous sommes en contact : il arrive. Nous restons donc pour l’accueillir. Le ponton des voiliers est encore plus cosmopolite et animé dimanche ! Et la pêche est bonne sur le ponton : un garçonnet partage avec nous car il n’est pas à un cabillaud près. Échanges divers et variés, marche au-dessus de la ville, courses…
Voilà un beau fjord
Nous nous rendons compte que nous n’aurons pas le temps de profiter des fjords autant qu’il serait nécessaire pour leur rendre justice. Et entre le volcan de Jules Vernes et d’autres fjords que tout notre petit monde nous a décrits comme encore plus beaux que celui de Isafjörður, nous choisissons le volcan de Jules Vernes…
Lundi 15 juillet, un peu de vent est annoncé, en tout cas plus que les jours qui suivront : nous mettons le cap au Sud. Et tant qu’à faire, nous décidons de renoncer à la dernière étape que nous avions envisagée dans les fjords de l’Ouest : cela reviendrait à nous imposer 5 heures de moteur supplémentaires. 
Nous nous lançons donc pour 120 nautiques et donc une nuit en mer. Les débuts sont difficiles : le vent varie beaucoup et nous alternons voile et moteur. Au sortir du fjord, le vent atteint 35 nœuds : nous rentrons le génois et sortons la trinquette. La mer se forme. Et 3 heures plus tard le vent est si faible que nous redémarrons le moteur…
Après quelques alternances voile / moteur, nous passons la pointe Sud des fjords vers 21h30, parmi des nuées de manchots, avec quelques jeunes qui commencent à nager. A minuit, il bruine et en ramassant la grand’voile dans une mer toujours formée mais sans aucun vent Daniel s’est rendu malade… A 2h45, le jour est levé et à 5h00 nous nous réchauffons en mettant le chauffage. La mer s’est calmée et nous entrons au port de Ólafsvik dans par grand calme. A 6h30, nous nous amarrons sur un gros bateau de pêche qui ne semble pas sortir, et allons tout droit nous coucher ! Nous irons voir le capitaine du port plus tard.
Il faut repartir pour tenir le timing.

1 commentaire:

  1. Coucou.
    encore du poisson pour vous. J'ai essayé en vain par ici d'obtenir de poisson contre un sourire. ..
    Pour la météo, vous oscillez entre "Éole vous lâche" iu "Éole s'acharne"... courage. ..
    par ici, otage sympathique en après midi et 10 degrés de moins. .. Ça rafraîchit. .
    Bises et bonne continuation.
    MPS

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