lundi 24 juin 2013

Seyðisfjörður

Déjà 5 jours en Islande, et 5 journées magnifiques : nous avons déjà plein les yeux. Il faut dire que le soleil a été de la partie, même si le brouillard s’est invité occasionnellement. Par exemple au retour d’une journée parfaitement ensoleillée dans les terres, nous avons passé le col qui donne accès au fjord de Seyðisfjörður, vers 500 m d’altitude, à 4° et dans un brouillard à couper au couteau qui s’est dissipé en redescendant dans le fjord… Bien sûr, les températures sont plutôt « variables » : un anorak et un bonnet sont souvent nécessaires, mais nous avons effectué notre dernière ballade en T-shirt.
Seyðisfjörður du col sans brouillard
Sur le plus humain, nous avons retrouvé l’équipage d’un bateau allemand rencontré aux Féroés et un navigateur écossais qui écrit un guide de navigation sur l’Islande : rencontre précieuse. Nous avons aussi d’excellents contacts avec nos correspondants locaux. Nous ressentons la volonté islandaise de bien nous accueillir et cela fait plaisir ! Ainsi, simplement parce que nous avons osé pousser la porte de l’usine de traitement de poisson voisine de notre ponton, nous avons pu la visiter et repartir avec 2 églefins, avec pour toute demande de « paiement » le souhait que nous disions du bien de l’Islande !
Pikourous devant l'usine de transformation de poisson
Des paysages, nous en avons vus ! Décrits par les guides rédigés en anglais comme «remote, dramatic, peaceful»… «Notre» fjord offre déjà des ballades magnifiques dans une vallée glacière au Nord, le long d’une rivière qui dégringole en cascades à l’Ouest, vers une ancienne ferme retapée en «gîte – ferme expérimentale - accueil de chercheurs…» au milieu des montagnes plantées de lupin pour préparer un reboisement, et d’oiseaux en train de nicher, atteignable uniquement à pied ou en 4x4. Cela nous a d’ailleurs valu une première expérience en 4x4 avec traversée de 3 rivières (nous n’étions pas au volant) ! Bon, cette fois-ci, ce sont les sternes arctiques qui nous ont agressés, au point de toucher nos bonnets : les œufs sont pondus et elles sont nettement plus regardantes à l’intrusion de tiers (cf site Internet de Skalanes) !
Et une vallée Glacière en auge...
Skalanes, ses lupins et ses sternes


Et une chute d'eau
La location d’une petite berline nous a aussi permis d’aller voir un peu plus loin dans les terres. D’abord un lac immense bordé de «la» forêt islandaise (pour nous des arbres nains, mais des arbres !), lac sensé être habité par une grosse bête.
Puis les chutes de Hengifoss qui se déversent sur 120 m à quelques centaines de mètres d’altitude. La neige fond : certaines ballades nous sont interdites à cause de la neige qui à cette époque aurait dû disparaître (apparemment la France n’est pas le seul pays européen à avoir souffert d’un long hiver), mais question volume des chutes d’eau, nous sommes servis ! Nous essayons d’adopter un comportement raisonnable, un peu blasé, comme nos guides qui ne nous citent que certaines chutes, alors que nous en admirons des dizaines : en vain ! Nous avons approché le plus grand glacier d’Europe, le Vatnajökull, sur une route traversant un plateau immense à 600 m d’altitude : les «Highlands», sur lequel nichent de grosses oies arctiques pas du tout farouches… pour aller nous baigner dans une source d’eau chaude à Laugafell au pied du Mont Snaeffel (1830m) : génial !
37°C dans l'eau et 8°C dans l'air.
L'oie arctique
Qui c'est ?
Question baignades, les piscines ont une place importante dans la vie des islandais et nous avons aussi profité de celle de Seyðisfjörður (avec sauna et jacuzzi) et de Egilsstaðir (extérieure, avec toboggan et jacuzzi).
Cela ne signifie pas que nous ne rencontrons aucune difficulté… La monnaie n’est pas d’une conversion aisée : 1 couronne islandaise vaut 0,00623 €. Pas très pratique, et après la livre anglaise et la couronne danoise… La lecture des noms propres n’est pas non plus très simple : nous avons confondu des lieux dont le nom se ressemblaient et nous n’avons pas reconnu des noms de lieux qui étaient déclinés et s’écrivaient donc différemment. La plupart de nos correspondants parlent anglais, mais pas toujours ou pas toujours avec un accent que nous savons interpréter. Bref, nous sommes en phase d’apprentissage / tâtonnement !
Cette première escale a donc répondu à toutes nos attentes. Elle nous a aussi permis de nous remettre en jambes après la traversée, de faire quelques lessives, de constater que nous ne savions pas résoudre le problème de la condensation d’eau sous la couchette avant, de résoudre celui de notre pompe à eau douce, de faire les différents pleins : nourriture, eau électricité, gas-oil, de nous faire offrir un guide de navigation local.
Bref, nous sommes prêts à reprendre la mer, sans doute demain matin pour une étape de 60 miles.


2 commentaires:

  1. Sensationnel! c'est déjà un bonheur de le vivre au travers de vos photos et votre récit alors sur place cela doit être "soufflant"!
    Bonne continuation, merci de ce partage!
    M.

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  2. Un pluvier doré ... et j'ai gagné quoi ???
    (a priori, c'est très ressemblant)

    Salut les navigateurs ...

    OK, OK, impressionnant le bain dans l'eau chaude et tout le reste ... Comment s'est effectuée la sortie ??? En grelottant ???

    Cool ces photos ...
    C'est vrai que les noms déroutent un peu ...

    A la prochaine étape,
    Bises,
    Titie

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